La grenouille masochiste barbote placidement


Les Français ont (encore) voté.

Rapporté au niveau national, même si je sais que cela n’a aucune portée dans notre système d’élections législatives à scrutin majoritaire à 2 tours (pas la peine, donc, de me le faire remarquer, merci ;-)), ça donne:

Que dire de plus que ce que je j’ai déjà exprimé au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle ?  Les Français confirment leur frilosité (pour modérer mes propos et ne pas parler, sous le coup de la déception, de couardise) en acceptant le discours ambiant, en adhérant totalement à la pensée unique, en proférant haut et fort aux yeux du Monde entier qui nous regarde, que l’immigré et « l’assisté » (comme ils disent) sont le véritable problème, pas le financier ni le banquier, que si on a des chômeurs, c’est parce qu’ils sont paresseux, car lorsqu’on le veut vraiment, on peut toujours (confondant ainsi naïvement, condition nécessaire et condition suffisante), que le fonctionnaire ne branle rien, z’avez vu ces profs qui ne font que 25 heures, mon pauv’monsieur, et en plus z’ont la sécurité de l’emploi, eux, que nous n’avons plus les moyens, en tant qu’État, de nous payer une protection sociale solidaire efficace, qu’il faut travailler plus longtemps, ma bonne dame, puisqu’on vit plus longtemps, logique, non (confondant ainsi le nombre de cotisants avec la richesse produite par cotisant qui augmente plus vite), que … j’arrête là cette liste de stéréotypes éculés mais pourtant tellement encrés solidement et, semble-t-il, durablement, dans nos pauvres cervelles ramollies.

Car, en tout état de cause, si l’issue du deuxième tour confirme que le groupe PS + EELV a bien la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, Poursuivre la lecture de « La grenouille masochiste barbote placidement »

La MES est dite, amen


Les français ont voté.

Ils devront maintenant « choisir » au second tour entre une politique économique dictée par les instruments européens au service de la finance inhumaine (MES, TSCG, Pacte Budgétaire, Semestre Européen, Traité de Lisbonne) et … une politique économique dictée par les instruments européens au service de la finance inhumaine (MES, TSCG, Pacte Budgétaire, Semestre Européen, Traité de Lisbonne).  Ils ont donc choisi de ne se laisser aucun choix.

Peut-être n’êtes-vous pas très nombreux à lire mes billets.  Probablement qu’une très grande majorité des français a voté sans même avoir le début du commencement de la moindre petite idée de ceux que proposaient exactement les candidats.  Sûrement que ce billet ne servira encore pour pas grand chose.  Il est pratiquement certain que je vais redonner les 2 programmes qui restent en lice pour des nèfles.  Combien de gens vont les lire?  Mais tant pis, c’est plus fort que moi, je veux toujours parier sur un sursaut d’intelligence des citoyens.  Voici donc le non-choix que nous nous sommes laissé:

 

Aujourd’hui, je m’en veux énormément.  De m’être laissé aller, encore une fois, à croire que nous serions capables, nous français, en tant que peuple adulte et responsable, d’avoir le courage d’emprunter un nouveau chemin vers une nouvelle société, une société de partage, de coopération et de solidarité.  À mon âge!  Quelle indécrottable jeune con je fais!  Bon, je me trouve une excuse (il faut bien, c’est moi quand même ;-)) dans le fait que c’était la première fois depuis des lustres que cette perspective existait réellement dans un véritable programme de gouvernement, et était proposée démocratiquement aux français.  Dommage.

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La belle, la rebelle, la républicaine, la laïque !


Juste pour vous faire partager un mail personnel que j’ai reçu d’un ami, qui, bien que profondément de gauche, a (ou avait 😉 il y a encore quelques semaines) plutôt un jugement négatif sur Jean-Luc Mélenchon.  Il m’a envoyé ce mail après avoir écouté le candidat du Front de Gauche invité au « Grand Rendez-Vous » sur Europe 1 / I>Télé / Le Parisien ce dimanche 4 mars 2012:


Le mail in extenso:

Mélenchon à dit :

« La République, je m’excuse, ce n’est pas la viande halal ou casher. C’est un modèle d’organisation de la société. La laïcité, c’est la séparation des églises et de l’État. Les abattoirs ne sont pas ni dans l’Église ni dans l’État », a-t-il vivement déclaré. Pour lui, la question de la viande halal est « un abus de langage », un « non débat », « une invention pure et simple destinée à opposer les gens ». « On ne doit pas mêler la belle et grande idée de la République à ces sornettes qui ne poussent qu’à s’affronter les uns contre les autres », a-t-il plaidé. « Ça suffit d’opposer les Français les uns aux autres à cause de leur religion! Ça suffit ! Foutez-nous la paix ! Nous en avons par dessus la tête de vos histoires, nous avons envie de vivre tranquillement« , s’est-il emporté.

Et là, je dis « Enfin !  » et « Bravo ! « . J’attendais cette réaction de n’importe qui depuis longtemps. C’est Mélenchon, j’oublierai pas !!!
J’en peux plus d’entendre toutes ces conneries sur la religion, alors que le plus beau trésor de la république, c’est la laïcité.

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