Beaucoup de mes accointances virtuelles de la blogosphère, nettement plus qualifiées que moi, ont déjà donné leur avis, fort pertinent comme à l’accoutumée, sur ce que d’aucuns appellent la « capitulation en rase campagne », voire « la bérézina », de Varoufakis, Tsipras et Syriza face à la Troïka, la BCE, l’Union Européenne, Mame Merkel et le sinistre Schäuble.
Ce n’était toujours pas mon cas. Cédant à mes vils penchants narcissiques (que j’essaie de réprimer au tréfonds de mon surmoi probablement tout à fait infréquentable), je voudrais aujourd’hui combler cette lacune (qui vous a probablement profondément perturbé, je me doute, si, si, ne le niez donc pas).
La plupart de ceux de mon bord (ceux qui comme moi avaient fondé un véritable espoir de révolution douce en Europe grâce à la victoire de Syriza en Grèce le mois dernier) voient dans cette base d’accord un compromis temporaire ayant pour but d’éviter une crise immédiate tout en permettant au gouvernement de Tsipras de préserver l’essentiel de ses engagements. Certains y voient même l’achat de temps (4 mois) afin de se préparer à l’inévitable, c’est à dire la sortie de l’Euro (le fameux Grexit). Vous pouvez par exemple aller lire (si vous jurez de revenir après!) les articles de Jacques Sapir ou de Jean-Luc Mélenchon, ou les billets, plus légers, des Pas Perdus ou de Gauche de Combat.
Mouais …
Désolé les gars, mais j’vous suis pas sur ce coup-là. Désolé M. Mélenchon, je crois que vous allez pouvoir me classer irrémédiablement parmi les, comment dites-vous encore?, ah oui, parmi les « gauchistes toujours prompts à excommunier qui ne se plie pas à leur mantras abstraites ».
Je peux avoir tort bien évidemment. Je souhaite avoir tort. Je dois avoir tort. J’ai tort, c’est sûr.
Car certes, en étudiant de près les mesures proposées par Varoufakis aux « institutions européennes », que voici, Poursuivre la lecture de « Syriza, paralysée avant d’exister ? »