Bien, les Charlies étant maintenant pleinement concentrés sur la préparation de leur guerre avec la Russie (attention, bientôt le joli printemps et son traditionnel afflux de sève, de testostérone et de combattants sur les chemins), j’en profite pour vous citer cet extrait d’un texte de Damien Saez, les Anarchitectures, extrait qui évoque la Liberté d’expression, avec un grand L, vous savez le fringant cheval de bataille à deux vitesses que nos communicants et politiques (ah merde, encore un pléonasme) ont chevauché à bride abattue tous les jours de janvier et février, drapés dans leur trop ample union nationale.
Cela faisait longtemps que je voulais partager ça avec vous. Pourquoi pas aujourd’hui :
(…)
au libre échange du néant
à chacun son bon mot bien sûr
c’est la liberté d’être con
la liberté d’être ignorant
tous égaux dans le carnaval
je sais mon ami ça fait mal
c’est la liberté d’expression
c’est la liberté d’expression
pour clamer à tous les faubourgs
surtout à tous les râteliers
nos faiblesses et puis nos discours
sur nos tristes identités.Salut toi mon frère de faubourg
salut à toi le Bérurier
je ne vois rien aux alentours
que des tristesses à bon marché
salut à toi frère de banlieue
toi qu’on voudrait laisser pourrir
dans le ghetto des consommants(…)
Et pour ceux qui ne connaissent pas Damien Saez, le voici déclamant les Anarchitectures un soir (ou jamais) chez Taddéi :