Adelante companeros !


Juste une petite brève, vite fait, pour marquer le coup.

Au matin du 8 octobre 1967, il y a 45 ans, Ernesto Che Guevara est capturé par l’armée bolivienne, avec l’aide d’officiers américains et d’agents de la CIA, à La Higuera, en Bolivie. Il y est exécuté le lendemain. Puis, son corps est transporté dans le village de Vallegrande, où des médecins « préparent » la dépouille mortelle du Che avant de la présenter aux médias du monde.

Je venais d’avoir 6 ans.

Au matin du 8 octobre 2012, ce matin, Poursuivre la lecture de « Adelante companeros ! »

Ah, si seulement Chávez …


Oui, je sais que notre urgence, en Europe, c’est de savoir si ce traité honteux, économiquement absurde, socialement insupportable et démocratiquement inacceptable va rester bloquer en travers de la gorge populaire et si nous arriverons à le régurgiter onctueusement à la figure des omniscients qui tentent de nous l’imposer. À ce propos, rappel du prochain rototo, demain à Nation.

Mais, dans les prochains jours, comme vous le savez déjà certainement, deux pays importants (à bien des égards) vont élire leur président de la république. Il est vrai que cela ne se passe pas du tout en Europe. Qu’importe ! Mondialisation oblige, on se doit de s’y intéresser. Bien sûr, eussions-nous préféré ne pas nous occuper des histoires (forcément inintéressantes) de ces sauvages qui vivent au delà des frontières de notre magnifique territoire européen. Tatata. Un petit effort. Il s’agit de 2 pays américains. Le 7 octobre, dans une semaine, ce sont les Vénézuéliens qui s’y collent. Puis, le 6 novembre, un mois après, ce sera le tour des États-uniens d’Amérique.

Si on en croit la pensée dominante, et vous feriez mieux d’y croire Mame Dupont, sinon, il vous en cuira, c’est Christophe Barbier qui vous le dit, le premier, le Venezuela est une sombre dictature bananière et tropicale, actuellement dirigée par un tyran de la pire espèce, M. Hugo Chávez, un sanguinaire avéré, mangeur d’enfants, oppresseur du peuple, museleur de médias et embastilleur à tout va, pour tout dire, un rebelle notoire qui ose tenir tête à l’Empire du Bien, et ça, ce n’est pas admissible dans un monde civilisé, nous dit Jean-Michel Apathie.

Et, toujours selon la bienpensance raisonnable, le second, les États-Unis d’Amérique, les USA pour les intimes, c’est l’Empire du Bien, une pure allégorie flottante de la démocratie, le symbole de la paix, l’emblème du progrès, la statue de la liberté, l’incarnation des valeurs humaines à travers l’univers, un pays modèle, que dis-je, la référence des civilisations, le mètre-étalon des nations, actuellement dirigé par un prix Nobel de la paix, M. Barack Obama, c’est tout dire. Et ça, c’est Michel Denisot qui vous le dit, alors, voyez, c’est du lourd.

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El que no salta es momio


Qui pourrait se traduire par « Celui qui ne saute pas est un réac! »

Après les Grecs hier, en tous cas une partie des Grecs, 16.5% des Grecs pour être tout à fait exact, je tenais à rendre hommage aujourd’hui aux peuples d’Amérique du Sud.  En l’occurrence, aux Argentins.  Et plus précisément à leur présidente, Mme Cristina Fernandez Kirchner.  Mais également aux Boliviens et à leur président, M. Evo Morales.  Désolé pour nous, descendants des lumières européennes, mais, ce sont bien eux de nos jours qui ouvrent la voie en montrant au reste du monde comme tenir tête, comment résister, comment avoir des cojones (pardon mesdames, c’est juste une expression, pas de machisme ici, ou si peu ;-)).  Même si, bien sûr, je ne suis pas totalement benêt et reconnait bien volontiers (par anticipation, afin de ne pas me prendre une volée de bois vert de mes lecteurs les plus  aiguisés) que certains choix prix par ces pays m’irritent fortement. Typiquement, la politique agricole de l’Argentine, portée par Mme Kirchner, qui pousse la production pour l’exportation d’agrocarburants, y compris OGM, accentuant ainsi la crise écologique ainsi que la crise alimentaire.  C’est un fait.  Et ça m’énerve.  Soit.

Mais, il ne s’agit ici que de mettre en lumière l’authentique résistance en politique.  Mon objectif est double.  Premièrement, saluer l’indépendance de certains peuples sud-américains qui dirigent enfin leur pays, après tant d’années de tutelle étasunienne, de manière adulte, responsable, autonome et réaliste, quitte à s’opposer avec vigueur et détermination aux injonctions dogmatiques extérieures de la doxa néolibérale, injonctions qui leurs ont tant causé de tort dans les décennies précédentes.  Deuxièmement, démontrer ainsi, encore un fois (pour ceux qui sont un peu dur d’oreille ou mou du cerveau ;-)), que, oui, il est réellement possible de conduire une autre politique que celle de la pensée unique imposée par les financiers, grâce à leurs bras armés que constituent les institutions internationales de gouvernance économique (FMI, Banque Mondiale, OMC, Commission Européenne, BCE, et autre MES) et leurs zélés serviteurs que constituent les institutions de désinformation et de propagande (média, instituts de sondage, agences de notation).  Il « suffit » juste d’une bonne dose de courage.  De véritable courage et non pas du courage de la serpillère.

Pour illustrer mon propos, regardons un événement qui est complètement passé sous silence.  Ou pratiquement (sinon, comment pourrais-je en parler, hein ? ;-)).  En même temps, en se mettant dans leurs mocassins Berlutti (compter 1000€ :-D), on peut comprendre que les capitalistes de haut vol ne souhaitent pas que ce genre d’informations s’ébruitent.  Poursuivre la lecture de « El que no salta es momio »