Oui, je sais que notre urgence, en Europe, c’est de savoir si ce traité honteux, économiquement absurde, socialement insupportable et démocratiquement inacceptable va rester bloquer en travers de la gorge populaire et si nous arriverons à le régurgiter onctueusement à la figure des omniscients qui tentent de nous l’imposer. À ce propos, rappel du prochain rototo, demain à Nation.
Mais, dans les prochains jours, comme vous le savez déjà certainement, deux pays importants (à bien des égards) vont élire leur président de la république. Il est vrai que cela ne se passe pas du tout en Europe. Qu’importe ! Mondialisation oblige, on se doit de s’y intéresser. Bien sûr, eussions-nous préféré ne pas nous occuper des histoires (forcément inintéressantes) de ces sauvages qui vivent au delà des frontières de notre magnifique territoire européen. Tatata. Un petit effort. Il s’agit de 2 pays américains. Le 7 octobre, dans une semaine, ce sont les Vénézuéliens qui s’y collent. Puis, le 6 novembre, un mois après, ce sera le tour des États-uniens d’Amérique.
Si on en croit la pensée dominante, et vous feriez mieux d’y croire Mame Dupont, sinon, il vous en cuira, c’est Christophe Barbier qui vous le dit, le premier, le Venezuela est une sombre dictature bananière et tropicale, actuellement dirigée par un tyran de la pire espèce, M. Hugo Chávez, un sanguinaire avéré, mangeur d’enfants, oppresseur du peuple, museleur de médias et embastilleur à tout va, pour tout dire, un rebelle notoire qui ose tenir tête à l’Empire du Bien, et ça, ce n’est pas admissible dans un monde civilisé, nous dit Jean-Michel Apathie.
Et, toujours selon la bienpensance raisonnable, le second, les États-Unis d’Amérique, les USA pour les intimes, c’est l’Empire du Bien, une pure allégorie flottante de la démocratie, le symbole de la paix, l’emblème du progrès, la statue de la liberté, l’incarnation des valeurs humaines à travers l’univers, un pays modèle, que dis-je, la référence des civilisations, le mètre-étalon des nations, actuellement dirigé par un prix Nobel de la paix, M. Barack Obama, c’est tout dire. Et ça, c’est Michel Denisot qui vous le dit, alors, voyez, c’est du lourd.
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