Je ne comprends plus rien. Quelqu’un pourrait-il m’aider ?
Continuant de ne plus faire confiance à personne, en tous cas à personne qui parle dans la boite à images, je suis donc allé vérifier par moi-même cette étude de la DREES, l’officine gouvernementale des statistiques, étude qui fait les choux gras de tous les médias depuis hier. Normal, rendez-vous compte ! Quelle aubaine pour la doxa officielle, enfin une étude qui abonde dans le sens du gouvernement français et qui semblerait militer pour une « vaccination de masse » puisqu’elle conclut que :
Les non-vaccinés représentent près de 85 % des entrées hospitalières conventionnelles ou en soins critiques.
DREES, 30 juillet 2021
Cette étude, la voici.
Je vous mets directement le tableau clé, celui qui est en haut de page 6, et qui contient ce fameux pourcentage de 84% :

Je vous ai surligné en rouge le 84% fatidique. Effectivement, 84% des gens qui sont entrés en hôpital sur la cohorte observée, étaient non vaccinés. En nombre absolu, c’est 5654 personnes non vaccinées sur les 6758 entrées à l’hôpital.
Repartons des chiffres bruts.
Dans cette étude, on a au final 5654 personnes non vaccinées qui sont entrées à l’hôpital sur un total de 115 315 personnes non vaccinées dans la cohorte observée (chiffres surlignés en bleu). Cela représente donc 5654 : 115615 soit 4,9%. Pour les personnes complètement vaccinées, on a 504 entrées à l’hôpital sur une base de 7577 personnes, soit 6,7%.
En d’autres termes :
4,9% des personnes non vaccinées PCR+ finissent à l’hôpital, contre 6,7% pour les personnes complètement vaccinées.
Ça change la perspective, non ?
C’est tellement gros que j’ai peur de faire une erreur énorme. Est-ce que je me trompe lourdement quelque part dans mon interprétation (mais où?) ou ont-ils encore essayé de nous prendre pour des cons ?
Pourtant, au plus je regarde ce tableau, au plus cela me parait clair. Le nombre de personnes non vaccinées dans cette étude est tellement plus gros que le nombre de vaccinés, qu’il semble totalement normal que l’on ait plus d’entrées à l’hôpital. Notez que ce pourcentage de 84% est conservé avant et après l’entrée à l’hôpital (je vous l’ai surligné en jaune). Dit autrement, il me semble à moi, d’après cette étude que
Le fait d’être vacciné ou pas n’influe pas sur vos chances de finir à l’hôpital. Vous aviez 84% de personnes non vaccinées dans la cohorte PCR+ observée au départ, et vous finissez avec 84% de personnes non vaccinées à l’hôpital. Normal.
Et ils le reconnaissent d’ailleurs eux-mêmes dans leur étude (page 5) : « Dans l’ensemble, les proportions selon le statut vaccinal du nombre de cas testés positifs, du nombre d’entrées en hospitalisation conventionnelle et du nombre d’entrées en soins critiques apparaissent donc proches. »
Par contre, je ne suis pas d’accord avec la conclusion qu’ils en tirent (et que je ne comprends carrément pas) : « Cela suggère à la fois que la protection apportée par la vaccination est forte, mais qu’elle est de même ampleur face au risque de développer un cas de maladie, qu’il soit grave (nécessitant une hospitalisation) ou non (ne donnant pas lieu à hospitalisation). »
Pour moi, cela signifie exactement l’inverse, à savoir que la protection apportée par la vaccination n’est pas détectable puisqu’elle ne change en rien la proportion d’entrées à l’hôpital, ou dit encore autrement, la « vaccination » ne protège pas des formes graves. Où est-ce que je me trompe ?
Si on s’attache maintenant à l’étude du nombre de décès, on note 720 décès sur les 115315 non vaccinés, contre 103 sur les 7577 complètement vaccinés, soit 0,6% de morts chez les non vaccinés contre 1,4% chez les vaccinés, plus de 2 fois plus !
Et regardez encore le taux de personnes qui « ne se sortent pas des soins critiques ». Chez les non vaccinés, on a 720 personnes qui sont mortes sur les 1441 qui étaient en soins critiques, donc environ 1 personne sur 2. Chez les complètement vaccinés, c’est 103 sur 115 ! Relisez bien ça : presque
90% des personnes vaccinées en soins critiques meurent contre « seulement » 50% chez les non vaccinés.
Et je ne vous parle même pas du fait que, d’après les dates de cette étude, le variant delta n’était pas encore prédominant alors qu’il est aujourd’hui à plus de 90% des cas de covid et qu’il va probablement encore empirer la situation puisqu’on sait que les produits injectés ne sont pas efficaces contre le delta.
Et je ne vous parle pas non plus du fait que, bien qu’il s’agisse d’une étude observationnelle, ses résultats ont immédiatement été repris par l’intégralité des médias en manque d’arguments pour tenter de défendre leur inoculation forcée. Fini le nec plus ultra de l’étude scientifique, la sacro-sainte RCT avant d’entériner un résultat ?
Est-ce que quelqu’un pourrait reprendre mes chiffres ? Je deviens fou.
[EDIT 15h30]
On me fait 2 remarques :
- Peut-être fallait-il prendre les chiffres de la colonne « dont RT-PCR positive » plutôt que ceux de la colonne « Ensemble ». J’ai refait tous les calculs avec ces chiffres, et les conclusions restent les mêmes. Par exemple, 3968 (au lieu de 5654) non vaccinés hospitalisés, cela fait 3,4% des non vaccinés qui sont hospitalisés, et 364 complètement vaccinés à l’hôpital, ça fait 4,8%. On conserve donc une différence de 1,5 point de pourcentage.
- Peut-être les colonnes « Test RT-PCR » et « Admissions et décès hospitaliers » n’ont-elles aucun rapport, peut-être que les 5654 non-vaccinés hospitalisés ne font pas partie des 115315 non-vaccinés. Pourquoi pas ? Je comprends l’argument, mais alors d’où sortent ces 6758 hospitalisés ? Une chose est sûre, il ne s’agit pas de l’intégralité des hospitalisés avec covid sur la période (du 31 mai au 11 juillet) qui tournent plutôt autour des 11500 (voir graphique ci-dessous). Dans ce cas, sur quel critère ont-ils été choisi ? Juste parce qu’ils arrangent la propagande officielle 😉 ? Comment être sûr que les 5000 hospitalisés manquants n’étaient pas tous vaccinés, renversant ainsi totalement les statistiques et les conclusions de la DREES ?

Ce genre d’étude est donc au minimum imbitable et inutile, voire dangereuse car elle permet, sans que personne n’y comprenne grand chose, d’affirmer une chose ou son contraire.
Pour tenter d’obtenir un peu plus de transparence, je répète qu’il est donc urgent d’avoir au quotidien, sur tous les sites de suivi de l’épidémie (Géodes, WHO, OWID), la répartition par statut vaccinal de tous les principaux indicateurs, à savoir au minimum les cas, les hospitalisations, les entrées en réanimations et les décès, et ce sur l’intégralité des données.