Les lobbies. Qui sont ces gens qui tirent les ficelles de l’Union Européenne ?


Un excellent reportage de la RTBF, belge donc ;-), réalisé par Mathieu Liétaert et Friedrich Moser (qui en ont la propriété exclusive) sur le business des lobbies dans l’Union Européenne.

2500 structures de lobbying, 15.000 lobbyistes, Bruxelles est le deuxième ville dans le monde comptant le plus de lobbies après Washington DC (à tout saigneur 😉 tout honneur).

Ce film montre la version non officielle de l’intégration européenne.  Il remonte dans le temps et fait l’historique des groupes de pression (lobby) qui gravitent autour de l’Union Européenne.  Ou devrais-je plutôt dire, l’Union Européenne qui gravite autour de ces lobbies, tellement leur force d’attraction Newtonienne est puissante.  De véritables trous noirs, ces lobbies !

Évidemment, derrière les lobbies se cachent (ou pas d’ailleurs) des intérêts privés.  Et on parle pas ici des intérêts privés de Marceline Bolduc, ma voisine d’en face.

Découvrez donc (ou redécouvrez) qui rédige vraiment les textes de loi de la Commission Européenne, textes qui, rappelons-le, composent 80% de l’arsenal législatif national voté en France, qui dirige vraiment les négociations cruciales impliquant l’Europe, telles que, récemment, les discussions sur la crise financière, puis celles sur les crises des dettes souveraines, de qui M. Barroso est-il la marionnette, en somme, qui fait la loi dans cette Europe néolibérale, qui la gouverne.

Sommes-nous naïfs de (encore) nourrir l’idée d’un rêve européen ?

Je dépose immédiatement ce film dans « à ma télé ce soir« .

L’Union Européenne, Prix Nobel de …


.. non, j’peux pas … c’est trop énorme.  Bon, je ré-essaie.

L’Union Européenne, Prix Nobel de la paix, comment dire … 😀 … voire … 😀 :-D:

En même temps, après Barack Obama en 2009, on ne s’étonne plus de rien:

Fichtre, ils forcent un peu sur l’aquavit, nos amis Norvégiens, non?  Tiens, pour l’année prochaine, on pourrait leur proposer la nomination de Lloyd Craig Blankfein, Chief Executive Officer (CEO) de Goldman Sachs, qui sait, peut-être aurait-il toutes ses chances.

😀 😀 😀

De l’importance d’un R: rachat n’est pas achat


Encore un diner un peu passionné, hier soir.  Désolé, je suis comme ça, l’engagement m’emporte « quelquefois ».  Bon d’accord, on va dire « souvent » 😉

Mais, je tiens mes promesses.  Voici donc, comme je me suis engagé à le faire hier, les éléments étayant, je l’espère, mes propos sur l’unicité (contre tous) de la position du Front de Gauche au printemps 2010 quant aux mesures à prendre vis à vis de la crise grecque, à savoir l’achat direct de bons du trésor des états européens par la BCE

Ce que j’ai dit et que je continue d’affirmer c’est que dès le début de la spéculation sur la dette grecque, au début 2010, le Parti de Gauche était le seul à avoir énoncé et à soutenir clairement la seule solution pour bloquer immédiatement l’effet boule de neige spéculative.  Voici par exemple une interview du 29 avril 2010 de J.L. Mélenchon dans laquelle il présente parfaitement ce qu’il fallait faire.  À savoir, répétons-le (et il faut bien lire) : permettre à la BCE d’acheter directement des titres de la dette grecque, ou, pour le dire autrement, de souscrire directement, lors de leur émission sur le marché primaire, aux obligations du trésor grec, ou pour le dire encore autrement, de monétiser directement auprès de la BCE une partie de leur dette (comme font beaucoup d’autres pays, hors zone euro, sans pour autant subir d’inflation, tels que les USA – même si leur cas n’est pas un exemple à suivre tellement ils ont exagéré dans cette voie).  Le mot « directement » est fondamental.  Cette solution aurait eu deux effets fulgurants.

  • D’une part, cela aurait  permis aux grecs d’emprunter au taux auquel la BCE prête aux banques (autour de 1% au lieu des 5%, 8%, 18% auxquels elle a été forcée d’emprunter, augmentant ainsi encore plus leur dette) leur laissant ainsi un espoir de se sortir de l’impasse.
  • D’autre part, cela aurait passé un message fort aux spéculateurs, à savoir que l’Europe est prête à étouffer dans l’œuf toute tentative de spéculation sur des dettes souveraines.

Voici la vidéo d’avril 2010 (il y a presque 2 ans).

À cette époque (car aujourd’hui beaucoup de monde parle de cette solution, sans rougir de honte), cette solution n’était pas du tout envisagée par la communauté européo-politiquo-médiatiquo-économique.  Elle était même décriée, moquée, écartée ou tout simplement ignorée.  Au mieux, on obtenait la réponse lapidaire (que vous avez certainement entendue de la part du chien de garde « journaliste » dans la vidéo ci-dessus) que cette solution n’est pas possible (car interdite dans les status de la BCE).

En revanche, il est vrai que beaucoup de gens et d’articles parlaient alors de rachat de titres grecs sur le marché secondaire.  Mais, il ne s’agit pas du tout de la même chose.  Je pense que la discussion d’hier soir vient de cette confusion: « rachat » n’est pas « achat ».  Je dirais même que les effets de ces deux « solutions » sont complètement différents, voire inverses.  D’ailleurs sur ce sujet, il faut dire qu’après avoir longuement refusé même cette seconde solution, le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a finalement accepté début mai 2010 d’autoriser quelques rachats limités de bons du trésor grec.  Ces rachats devaient néanmoins restés ciblés avec précision quant à leur objectif et plafonnés en termes de taille: « Les rachats d’emprunts d’Etat sur le marché secondaire ne devraient pas dépasser une limite rigide », disait alors Axel Weber, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

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Les véritables engagements pris par le G20

Bon, je n’avais encore rien dit sur le dernier carnaval de Cannes.

J’attendais le document officiel du plan d’actions.  Le voici, tout chaud sorti et mis en ligne par … je vous le donne en mille … la Commission Européenne.  Donc, voici une bande de 20 dirigeants auto-institués en un groupe de gestionnaires du monde qui décident, entre eux, sans aucune légitimité et sans en parler préalablement avec leurs souverains, leurs peuples, d’un plan d’action mondial.  Et ce plan d’actions est officiellement mis en ligne par … une autre organisation de technocrates non élus, la Commission européenne.

Quand je vous répète que nous sommes en dictature, je ne plaisante pas.

Bref, revenons sur le fond: le plan d’actions du G20 du 4 November 2011 à Cannes,.  C’est un document de 8 pages qui liste tout ce qui a été décidé à ce formidable sommet démocratique anti-G173.   Malheureusement, pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Margaret Thatcher (ah, vous ne saviez pas ?  On ne dit plus la langue de Shakespeare ;-)), c’est bien entendu un document en anglais.  Ceux qui comprennent cette langue, ouvrez le document et lisez-le.  Pour les autres,  je vais essayer de vous en faire ci-après une synthèse, MA synthèse bien sûr.

Alors, tout de suite, oubliez les belles phrases et promesses de fin de sommet.

Sur les paradis fiscaux, par exemple, N. Sarkozy annonçait il y a quelques jours, au rythme de son épaule droite venant tambouriner sur son oreille: Poursuivre la lecture de « Les véritables engagements pris par le G20 »

Dérive a-démocratique de l’union européenne

Dans la continuité de mes précédents messages sur la dérive a-démocratique de l’union européenne, juste un petit extrait des mesures de « sauvetage » imposées par la troïka UE-FMI-BCE à la Grèce contre l’avis et l’intérêt de son peuple depuis 2010:

Fonction publique