Régression sociale en France, régression démocratique en Europe


Je voudrais vous présenter aujourd’hui ce qui continue de se tramer au parlement européen, dans le dos de tous les peuples européens et, bien sûr, dans le silence complaisant des grands médias inféodés à la pensée unique.

Mais avant, permettez-moi un « bref » retour, comme promis dans ce billet, sur l’une des mesures les plus rétrogrades lancées dans l’indifférence générale par le président-candidat (ou candidat-président) Sarkozy lors du Sarkoday de la semaine dernière.  Je vous avais déjà expliqué en quoi la TVA anti-sociale n’est pas une mesure destinée à favoriser l’emploi ou la production française mais uniquement une des mesures phares de la doxa néolibérale, s’attaquant aux plus faibles revenus (par la TVA) pour favoriser le capital (par les réductions de cotisations patronales qui seront intégralement transformés en augmentation de dividendes).

Parlons deux minutes d’une autre des mesures présentées lors de cette émission sirupeuse, j’ai nommé l’institutionnalisation du chantage patronal présenté sous le nom « d’accords compétitivité-emploi ».

Poursuivre la lecture de « Régression sociale en France, régression démocratique en Europe »

L’enfumeur de Toulon dans le brouillard


Je devais m’imposer ce supplice par honnêteté intellectuelle.

Vous vous doutez bien qu’écouter le discours Toulon II de notre enfumeur en chef, j’ai nommé Sarkozy, fut franchement un exercice très difficile pour moi. D’abord il y a sa personne.  Et puis sa fameuse technique nauséabonde d’association cynique entre faits ou constats avérés et solutions pseudo-évidentes n’ayant comme seule légitimité que la vérité révélée du Dogme néolibéral.  Tout cela m’est devenu parfaitement insupportable.

Mais le pire fut sans doute ce parterre de 6000 réactionnaires décérébrés faisant la claque à leur gourou, allant jusqu’à applaudir à tout rompre lorsque ce dernier éructe: « la retraite à 60 ans et les 35 heures ont été des fautes graves ».  Imaginez !  L’idée même de rompre avec la tendance historique de progrès humain plonge ces gens dans une sorte de quasi-extase, bien incompréhensible pour un humaniste de base.  Je suppose que c’est d’ailleurs par charité pour les pauvres petits cœurs secs et rabougris de son auditoire que le chef de l’État ne leur a pas annoncé ce qu’il leur prévoit: « demain, vos enfants ne pourront plus se soigner, ne recevront aucune éducation, et galèreront dans le précariat toute leur misérable vie (qui heureusement du coup sera plus courte ;-)) pour rester au seuil de pauvreté ».   La salle n’aurait en effet probablement pas survécu à une telle vision de bonheur plongeant irrémédiablement chacun des fidèles présents dans une transe sanctificatrice irréversible.

Pour tenter de garder un semblant d’impartialité, le mieux était donc de se fier à la bonne vieille lecture, au calme et à froid, du fumeux discours.  Pour ceux qui ont le courage de fouiller et creuser dans les habituelles envolées humanistes hypocrites, le voici: Discours du Président de la République à Toulon (Var) le jeudi 1er décembre 2011.

La méthode d’enfumage sarkosyste

Avant de revenir en détails sur la méthode d’enfumage de Sarkozy, pour ceux qui ne souhaiteraient pas aller trop loin dans la lecture de ce billet, je voudrais juste relever une phrase qui me parait symptomatique de ce que je souhaite montrer:

Poursuivre la lecture de « L’enfumeur de Toulon dans le brouillard »

Appel pour un audit citoyen de la dette publique !

Si vous ne savez pas de quoi je parle, d’abord, sachez que cela me fait beaucoup de peine, car cela signifie que vous ne me lisez pas souvent, voire pas du tout. 😦   Mais ce n’est pas grave, vous pouvez vous rattraper en parcourant quelques uns de mes billets qui traitent de ce sujet, où je parle de dettes souveraines, de dette publique et privée, de création monétaire, de l’article 123 du Traité de Lisbonne, d’Europe, de dette odieuse ou illégitime, de Grèce, de France, d’Équateur, d’Argentine, de plans d’ajustements, de plans d’austérité, de réduction de déficit et de biens d’autres choses fondamentales encore, et en particulier dans ces billets-ci:

Si vous êtes parfaitement au courant du problème mais ne saviez pas comment agir à votre niveau, voici.

Étudiez puis, j’espère, signez l’appel suivant pour reprendre en main nos affaires, en tant que peuple souverain, et pour que revive la démocratie:

Appel pour un audit citoyen de la dette publique !

Tiens, allez, juste pour la route, pour finir de vous convaincre si cela était encore nécessaire, juste une autre petite vidéo (qui se trouve sur le site du collectif pour l’audit citoyen de la dette) Poursuivre la lecture de « Appel pour un audit citoyen de la dette publique ! »

Officiel: la gauche a maintenant son candidat unique

Après la fin de cet interminable et grotesque jeu télévisé de 2 mois, dont l’issue était pourtant prévue de longue date puisque le jeu avait été construit à cette unique fin, nous pouvons maintenant l’affirmer haut et fort: la Gauche a son candidat pour 2012, le candidat du Front de Gauche.

Je m’adresse à tous les militants, sympathisants ou électeurs traditionnels du PS.  Faites votre introspection et surtout vos travaux dirigés.  Cessez de vous faire abreuver par la bienpensance généralisée.  Lisez, analysez, décortiquez, décrypter et comparez par vous même.  N’abandonnez à personne d’autre que vous-même ce devoir fondamental du citoyen en démocratie qui est de s’informer.

C’est vrai Poursuivre la lecture de « Officiel: la gauche a maintenant son candidat unique »

Nous on peut !

Nous on peut !  Jacques Généreux
Nous on peut ! Jacques Généreux

Je viens de terminer la (première ;-)) lecture du dernier livre de Jacques Généreux, « Nous on peut! ».

Je suppose que vous ne me trouverez pas original si je vous dis qu’il faut impérativement le lire.  Tant pis, je vous le dis: il faut impérativement le lire.  11 € pour 138 pages de positivisme économique concret, argumenté, précis qui détruit et démythifie la rengaine mortifère de l’impuissance d’un état seul face à la ploutocratie financière mondialisée.

Aujourd’hui, il n’est plus question de savoir si le néolibéralisme constitue un progrès social pour les peuples.  Ce débat est tranché.  La réponse est non.  Et ce, même si, grâce à la compromission, la trahison, le cynisme, l’inculture ou la paresse des grands partis politiques et des grands médias, c’est encore le Dogme néolibéral qui prévaut comme religion économique universelle.

Laissez-moi faire un « rapide » aparté à ce sujet

La théorie des sciences économiques a en effet démontré que le mythe de la Main invisible cher à Adam Smith, selon lequel la somme des intérêts individuels et égoïstes que recherchent les acteurs du marché est égale à l’intérêt général, est pur délire.  Outre les conditions non remplies sur la concurrence pure et parfaite, il faudrait de plus que TOUS les agents opérant sur ces marchés (acheteurs, vendeurs, intermédiaires, etc) soient:

  • totalement libres (aucune contrainte, inféodation, subornation hiérarchique, clientélisme, retours d’ascenseurs, etc)
  • parfaitement et également informés (J. Stiglitz a d’ailleurs obtenu son prix Nobel d’économie grâce à sa théorie sur  l’asymétrie d’informations)
  • des personnes agissant constamment de manière rationnelle ( extraordinaire, voire mdr comme disent les moins vieux !!  😀 )

Poursuivre la lecture de « Nous on peut ! »