Les financiers en ont rêvé, les politiques le font

Imaginez …

Imaginez une créature, que l’on appellera MES pour l’instant, constituée ainsi:

« Article 8: Le capital social s’élève à 700 milliards d’euros. (…) »

« Article 9: (…) Les Membres du MES, irrévocablement et inconditionnellement, s’engagent à payer sur demande l’appel de capital effectué par le Directeur Général conformément au présent paragraphe, cet appel devant être payé dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite demande. (…) »

« Article 10: Le Conseil des Gouverneurs (…) peut décider du changement du capital social et de la modification de l’article 8 et l’annexe 2 en conséquence. (…) »

Les membres du MES sont des états.  Voilà donc une institution qui peut demander, quand elle le veut, autant d’argent qu’elle veut et les états membres ont, de manière irrévocable et inconditionnelle, 7 jours pour payer.  Déjà, c’est du très lourd.  Mais avançons un peu: Poursuivre la lecture de « Les financiers en ont rêvé, les politiques le font »

La rentrée … prévue

Salut les potos,

me voici de retour !   Après une petite remise à niveau sur l’actualité, je rédige vite fait ces quelques lignes pour une revue de presse rapide (si, si, juré !).

Londonderry, Irlande, 2011

À tout seigneur tout honneur, commençons pas la crise économique.  Je vous l’avais annoncé pour la rentrée, et bien, ça a l’air d’en prendre la forme !  Depuis plus d’un an, on le répète (contre l’avis des doctes personnes, spécialistes et autres économistes de tout poil qui nous serinaient exactement l’inverse dans tous les médias): les plans d’austérité imposés aux pays européens sous prétexte de résorber les dettes souveraines ne serviront à rien.  Plus exactement (car ils servent parfaitement les intérêts de ceux qui nous les imposent), ils seront inefficaces pour diminuer les dettes.  Au contraire même, ils contribueront mécaniquement (Keynes) à augmenter ces dettes.  Il ne fallait pas être devin, ni prix Nobel d’économie.  Il suffisait juste ne pas se laisser endoctriner.  Bref, on le disait: la Grèce, soumise à ce régime de cheval, ne pourra pas rembourser sa dette.  On le disait, … et on nous traitait de charlots.  Aujourd’hui, Merkel le dit, … et d’un coup, pof, l’idée semble plausible.  On en discute.  Ces mêmes experts et économistes viennent sur les mêmes chaines de désinformation expliquer comment pourrait se passer le défaut de paiement grec.

On atteint aujourd’hui des sommets dans la connerie: le rendement des obligations grecques à 2 ans atteint … 95,5 % !!!  J’espère que ceux qui étaient encore sceptiques sont maintenant convaincus: il faudra restructurer la dette grecque, c’est à dire qu’il faudra leur permettre de ne pas rembourser une partie de leur dette.  De faire défaut, en d’autres termes.  Les détenteurs de CDS sur la dette grecque vont encore se gaver. Poursuivre la lecture de « La rentrée … prévue »

Dérive a-démocratique de l’union européenne

Dans la continuité de mes précédents messages sur la dérive a-démocratique de l’union européenne, juste un petit extrait des mesures de « sauvetage » imposées par la troïka UE-FMI-BCE à la Grèce contre l’avis et l’intérêt de son peuple depuis 2010:

Fonction publique