Ou pas.
Merde, vous voyez, juste le fait de l’écrire et me voici qui replonge dans l’hésitation.
Allez, je vais tenter d’aller jusqu’au bout de ce que j’ai à dire. Sans trembler. Sans reculer. Sans renoncer. Le fait de le coucher sur le papier, ou sur l’écran de mon ordi, me permettra de mieux structurer mon raisonnement et de là, de valider ma décision. C’est également une manière de m’auto-contraindre. Une fois écrit, comment pourrais-je en effet me renier? Je suis conscient que les élucubrations personnelles qui suivent peuvent ne pas intéresser grand monde. Je ne m’offusquerai donc pas si certains préfèrent retourner au passionnant grand-débat-d-entre-les-deux-tours, comme il est maintenant convenu de nommer le rituel qui se tient en ce moment même sur l’autel cathodique, devant des millions de télé-fidèles. Pourquoi le premier candidat a-t-il choisi une cravate de couleur bleue marine et pourquoi l’autre en a-t-il plutôt choisie une de couleur … bleue marine, est-ce que les fauteuils dans lesquels trônent et pérorent nos 2 impétrants étaient à la bonne hauteur, est-ce que la température était plutôt proche de 19° ou plutôt de 20°, quelle petite phrase assassine et savamment préparée marquera l’histoire de ce cru 2012, … Voilà les questions de fond sur lesquelles plancheront ensuite les politologues et communicants avertis (mais y a-t-il une différence?) qui pullulent dans notre presse, écrite et audiovisuelle, afin de nous éclairer le chemin vers la lumière de la décision. Ils appellent ça un « décryptage ».
Bref, pour ma part, je tenais donc à « décrypter », pour ceux que ça intéresse, la position je j’allais bien pouvoir adopter pour ce second tour de l’élection présidentielle: abstention, l’abstention offensive s’entend ;-), comme je me l’étais promis et comme tous mes sens me poussent à le faire ou … l’autre, le mou, le bouchon de liège, la feuille morte, le capitaine de pédalo.
Voici.
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