Vidéo filmée depuis le haut de l’Opéra, une vidéo de Charlie Hebdo.
Les 2 plus grands chants révolutionnaires, l’Internationale et la Marseillaise, chantés par plus de 120 000 personnes à la fin du discours de Jean-Luc Mélenchon, le 18 mars à la Bastille.
Oui, parce que, n’en déplaise aux incultes réactionnaires de droite, la Marseillaise a toujours été et est toujours resté depuis sa création un grand chant révolutionnaire de la gauche internationale, connue et chantée dans le monde entier.
Juste un exemple pris dans un livre dont je vous ai déjà parlé, un roman qui vous prend aux tripes ;-), LA JUNGLE de Upton Sinclair paru en 1906. Sa parution provoqua un scandale sans précédent : Upton Sinclair y dévoile l’horreur de la condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago aux mains des trusts de la viande. La Jungle fut très vite traduit en dix-sept langues tandis qu’Upton Sinclair, poursuivi par les menaces et les promesses des cartels mais porté par le mécontentement populaire, était reçu à la Maison-Blanche par le président Theodore Roosevelt. Une enquête fut ordonnée, l’exactitude des critiques de Sinclair confirmée. Une vague de réformes épura les abattoirs et l’industrie alimentaire; elle s’étendit bientôt à la vie économique tout entière. Les révélations d’Upton Sinclair, son habileté à dénoncer la misère ouvrière et l’absence de contrôle sanitaire ne suffisent pas à expliquer le retentissement international de La Jungle. C’est que ce livre a une force d’évocation, une puissance de conviction, un souffle enfin, qui transforment le message humanitaire en épopée. La Jungle est le plus spontané, le plus vigoureux, le plus engagé des romans à thèse.
Voici donc un extrait du Chapitre 29. Je rappelle que l’histoire se passe aux USA, à Chicago pour être précis, en 1906, époque où il existait encore une gauche dans ce pays. Il s’agit du moment où le héros, Jurgis, qui vient d’assister à son premier meeting politique, se libère enfin de son oppression et s’engage dans la voie du militantisme de gauche.
« Sur l’estrade, l’orateur avait regagné son siège. Jurgis comprit tout à coup que le discours était terminé. Quand, au bout de plusieurs minutes, les applaudissements eurent cessé, quelqu’un entonna un hymne que toute l’assistance reprit en chœur avec une ferveur qui fit vibrer les murs de la salle. Jurgis n’avait jamais entendu ce chant et n’en comprenait pas les paroles, mais la force sauvage de la mélodie le subjugua: c’était La Marseillaise! Il resta assis, les mains jointes, les nerfs à vif, pendant que l’audience s’époumonait, couplet après couplet. Jamais de sa vie il n’avait été aussi ému. Un miracle s’accomplissait en lui. Il était trop abasourdi pour pouvoir penser. Il savait pourtant que le bouleversement phénoménal qui s’était produit dans son âme avait fait de lui un autre homme, l’avait délivré de l’anéantissement, arraché à l’emprise du désespoir. Le monde entier s’était transformé à ses yeux. Il était un homme libre, oui, libre. (…) Il ne serait plus le jouet des circonstances; il serait résolu, tendu vers un objectif. Il combattrait pour une cause et mourrait pour elle s’il le fallait! Des camarades étaient là pour l’aider et lui montrer la voie. Il allait avoir des amis, des alliés, avec qui coopérer à l’œuvre de justice et, main dans la main, marcher vers le pouvoir. »
Je rappelle que j’avais posté quelques photos de ma prise de la Bastille, le lendemain même, dans mon billet « Le bruit et la fureur de retour à la Bastille« .
Et en bonus, voici les paroles de ces 2 chants mythiques.
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