Le 23 mars 2015, à l’occasion de la visite à Berlin de Alexis Tsipras, le tabloïd allemand Bild titrait, avec tout le paternalisme dont les puissants savent faire preuve lorsqu’ils veulent se montrer bienveillants : « Les cinquante raisons pour lesquelles la Grèce nous est chère ». La liste comprenait l’huile d’olive, Nana Mouskouri, le muesli au yaourt grec et Astérix aux Jeux olympiques.
J’ai bien réfléchi. Et réfléchi encore. Et puis, j’ai donc pondu ma propre petite liste des 50 raisons pour lesquelles j’aime tant l’Allemagne 😉 Hé, Hanz, surtout ne te vexe pas, ce n’est que de l’humour ! Tu sais bien que j’adore vraiment l’Allemagne et … Marx et … Engels 😉 Tiens, la bise à Fred de ma part !
Voici. Dans le désordre.
- Pour le port si élégant des chaussettes dans les sandales
- Pour leurs grosses berlines réchauffant la planète
- Pour la Deutsche Qualität
- Pour la simplicité de leur grammaire, de leur conjugaison et plus globalement de leur si chantante langue
- Pour avoir arrêté le nuage de Tchernobyl à nos frontières
- Pour la couleur rouge centrale dans leur drapeau
- Pour la Lorelei
- Pour l’Ange bleu
- Pour leurs plats si légers à base de saucisses, choux et pommes de terre
- Pour Faust et les pactes avec le Diable
- Pour leur Schwarzwälder Kirschtorte (forêt noire)
- Pour leurs boissons à base de houblon
- Pour la taille de leurs verres (à bière)
- Pour Karl Lagerfeld et ses mitaines en cuir
- Pour les culottes courtes tyroliennes en daim pour hommes adultes
- Pour l’invention de la propagande à grande échelle avec Gutenberg et l’imprimerie
- Pour les héros des Grimms non pompés sur Charles Perrault, Blanche-Neige, le Petit Chaperon rouge, Hansel et Gretel et Tom Pouce
- Pour leur Critique de la raison pure
- Pour leur Généalogie de la morale
- Pour leurs flûtes enchantées
- Pour l’absurdité des situations kafkaïennes
- Pour leur désintérêt (voire leur agacement) par rapport aux marmots (un des taux de natalité des plus faibles du monde)
- Pour la finesse de l’Oktoberfest de Munich
- Pour les nounours de Berlin
- Pour la sureté de leurs compagnies aériennes
- Pour Louis II de Bavière et son château de Neuschwanstein
- Pour les chopes à bière en céramique (avec capuchon en étain, si possible)
- Pour ne pas avoir oublié Aloïs Alzheimer
- Pour Benoît XVI
- Pour Nina Hagen
- Pour la douceur de leurs prénoms féminins
- Pour Klaus Kinsky et surtout sa fille, Nastassja
- Pour leurs tresses blondes
- Pour le suspens haletant de l’inspecteur Derrick
- Pour avoir remplacé notre Père Noël par Saint Nicolas
- Pour Thyssen Krupp, Bosch et BASF, ces transnationales si irréprochables
- Pour leurs centrales de lignite
- Pour la qualité de leurs autoroutes
- Pour avoir redéfini le foot comme étant un sport qui oppose 11 joueurs à 11 autres et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne
- Pour leurs bergers (allemands)
- Pour la semelle en bois de leurs Scholls
- Pour nous avoir (définitivement?) débarrassé de Daniel Cohn-Bendit
- Pour la frange de Angela Merkel
- Pour les décolletés d’Angela Merkel
- Pour les sourires d’Angela Merkel
- Pour montrer la voie à Valls et Hollande sur la gestion des branleurs-chômeurs
- Pour l’Euro
- Pour la rigidité pathologique de Wolfgang Schäuble
- Pour l’ensemble de leur « œuvre » économique en Europe
- et finalement, pour avoir réussi ce tour de force de faire passer aux yeux de tout un chacun (enfin, surtout aux yeux de Alain Minc et Nicolas Doze) un insondable naufrage humain pour une immense réussite économique :