Jean-Luc Mélenchon a proposé un rendez-vous à Benoît Hamon en fin de semaine prochaine en vue de discuter d’un accord éventuel. Cette invitation est formalisée dans une lettre ouverte « pour faciliter la conversation et donner [à M. Hamon] un cadre clair ». Dont acte.
Voici les 7 garanties qui y sont demandées à M. Hamon pour envisager un accord :
- Garantie 1 : périmètre de convergence = présidentielle + législatives sans Macron
- Garantie 2 : rupture avec le quinquennat et donc engagement clair à abolir les mesures emblématique comme la loi El Khomri, le CICE et l’état d’urgence permanent et mise à l’écart des ministres du gouvernement
- Garantie 3 : convocation d’une assemblée constituante dans les trois premiers mois de la nouvelle mandature
- Garantie 4 : cycle vertueux du partage de la richesse (augmentation du SMIC et des minima sociaux, échelle des salaires et limitée de un à vingt, instauration de la sécurité sociale intégrale, et au minimum retour aux 35 heures réelle et retraite à 60 ans avec 40 annuités)
- Garantie 5 : changement de la matrice productive avec sortie du nucléaire et passage au cent pour cent d’énergies renouvelables
- Garantie 6 : récupération de l’autonomie économique (retrait du CETA après consultation du peuple, arrêt immédiat des directives européennes mettant en cause les services publics, plan B en cas d’échec des discussions sur la fin des traités budgétaires)
- Garantie 7 : indépendance du pays avec sortie de l’OTAN
Cela me paraît en effet un minimum (je rappelle ma position personnelle sur ce sujet exposée dans ce billet depuis déjà quelques temps).
Nous verrons bien où cela va nous mener (à mon avis pas bien loin et je pense que c’est mieux ainsi). Comme le dit lui même M. Mélenchon dans la conclusion de sa lettre :
Le mouvement « la France insoumise » s’est constitué sur un programme et une candidature qui le porte. Rien d’autre. Cela nous suffit amplement pour vouloir en convaincre le grand nombre.
Et je compte bien que, si accord il devait y avoir, M. Mélenchon ferait le nécessaire, comme il le promet en fin de lettre, pour
consulter les 250 000 personnes qui se sont personnellement engagées à [ses] côtés sur la proposition qui leur serait faite.
Quant à moi, je connais d’ores et déjà ce que sera ma réponse, quel que soit l’accord. Car tout entente bidouillée avec le PS nous fera perdre immédiatement notre soutien populaire.
NON merci.