Budget 2015 de Hollande et Valls, quelques commentaires sur l’austérité

Pas d’inquiétude.

Les commentaires qui suivent ne sont pas de moi. Tout le monde sait que je suis un immonde rouge dégénéré, un crétin obtus, une brute bornée fort peu avertie des choses de l’économie. Ce que je pourrais dire ne saurait donc avoir une quelconque portée.

En revanche, qui, selon vous, a pu dire ce qui suit. Mélenchon ? Besancenot ? Tsipras ? Lisez et vous saurez.

« Si les faits ne correspondent pas à la théorie, il faut changer la théorie », dit le vieil adage. Mais trop souvent, il est plus facile de garder la théorie et de changer les faits, comme la chancelière allemande Angela Merkel et d’autres dirigeants européens pro-austérité semblent le croire. Bien que les faits s’imposent à eux, ils continuent de nier la réalité. (…)

L’austérité a échoué. (…)

L’austérité a été un désastre total et absolu, qui est devenu de plus en plus évident. Même dans les économies les plus performantes, comme l’Allemagne, la croissance depuis la crise de 2008 a été si lente que, dans toute autre circonstance, elle serait classée comme mauvaise. (…)

Les pays les plus touchés sont en dépression. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire une économie comme celle de l’Espagne ou de la Grèce. (…)

Pendant ce temps, l’Allemagne oblige les autres pays à suivre des politiques qui affaiblissent leurs économies – et leurs démocraties. (…)

La France a en effet voté pour changer de cap il y a trois ans. Au lieu de cela, les électeurs ont reçu une nouvelle dose d’austérité pro-entreprise. L’une des propositions les plus anciennes dans l’économie est le « multiplicateur de budget équilibré » – l’augmentation simultanée des impôts et des dépenses de l’État en tandem stimule l’économie. Si les impôts ciblent les riches et si les dépenses ciblent les pauvres, le multiplicateur peut être particulièrement élevé. Mais le gouvernement soi-disant socialiste (sic) de la France réduit les impôts des entreprises et coupe dans les dépenses – une recette qui garantit inévitablement l’affaiblissement de l’économie mais une recette qui permet de s’attirer les éloges de l’Allemagne. (…)

L’espoir est que les réductions d’impôts sur les sociétés stimuleront l’investissement. C’est une pure absurdité. Qu’est-ce qui retient l’investissement (à la fois aux États-Unis et en Europe) ? C’est l’absence de demande, et non pas des impôts élevés. En effet, étant donné que la plus grosse partie des investissements est financée par la dette et que les paiements d’intérêts sont déductibles de l’impôt, le niveau d’imposition des sociétés a peu d’effet sur ​​l’investissement. (…)

[Un autre exemple d’absurdité est] la privatisation des retraites. Elle a toujours coûté chère dans les pays qui ont tenté l’expérience. Le système de soins de santé en grande partie privatisé des USA est le moins efficace dans le monde. Ce sont des questions difficiles, mais il est facile de montrer que la vente à bas prix d’actifs appartenant à l’État n’est pas un bon moyen d’améliorer la solidité financière à long terme. (…)

Toutes les souffrances en Europe – infligées au nom d’un artifice, l’euro – est encore plus tragique quand on sait qu’elles sont inutiles. Bien que les éléments de preuve que l’austérité ne fonctionne pas continuent de s’accumuler, l’Allemagne et les autres faucons doublent sans cesse la mise en pariant l’avenir de l’Europe sur une théorie discréditée depuis très longtemps.

Alors, vous avez trouvé ?

C’est un économiste, un prix Nobel d’économie même. Bon, vous me direz, cela ne présage pour autant aucun talent particulier dans le domaine. Le criminel de guerre Obama est bien Prix Nobel de la paix, nan ? Et vous aurez raison. Mais bon, ça en jette toujours !

C’était Joseph E. Stiglitz, un professeur d’économie à l’Université Columbia, aux USA, donc très loin du bolchévisme échevelé qui s’exprimait dans The Guardian, un journal anglo-saxon pas marxiste pour un sous.  Stiglitz est un adepte (tendance molle) du keynésianisme , fondateur même du « nouveau keynésianisme » (c’est dire !). Il jouit d’une grande notoriété suite à ses violentes (mais légitimes et fondées) critiques du FMI et de la Banque mondiale, alors qu’il a été lui-même économiste en chef dans cette même Banque mondiale jusqu’en 2000.

Rien à ajouter ou à retrancher de cette article. Comme quoi finalement, j’suis p’têtre pas si rouge que ça. Merde les gars, je me rosis ! Vite mes pilules !

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