Franchement, j’en suis resté scié!
Je rattrapai un peu mon retard en actualités économiques accumulé cet été, quand je suis tombé sur le rapport d’Eurostat de juillet dernier concernant les dettes publiques européennes. Et bien, figurez-vous que, contre toute attente :D, la dette publique de la zone euro … a continué d’augmenter sur le 1er trimestre 2013 « malgré » les plans d’austérité généralisés. Elle a même explosé pour les pays … qui ont appliqué les mesures de restrictions budgétaires les plus drastiques dont bien sûr, ceux qui ont été forcés de suivre les recettes de rigueur budgétaire imposées par la troïka (CE, BCE, FMI).
Au cas où, comme moi, vous auriez loupé cette info (pour une raison certainement très valable que je ne veux pas savoir), j’en fait donc part ici.
Quelques chiffres pour les thuriféraires de la rigueur profonde (branche sado-maso), pour les glorificateurs de la misère généralisée (mais seulement pour les autres) et les adorateurs du couple Merkel-Sarkozy-Hollande (couple moderne si l’en est):
- À la fin du premier trimestre 2013, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été enregistrés en Grèce (160,5%), en Italie (130,3%), au Portugal (127,2%) et en Irlande (125,1%), 3 pays ayant reçu « un plan d’aide » 😀 de l’UE et l’Italie qui, sans avoir subi officiellement de plan d’aide a appliqué par anticipation tout ce que la troïka était sur le point de lui imposer (un grand coup de lèche, en quelque sort). L’Espagne (dernière lauréate du prix de bon élève européen) n’est pas très loin.
- À la fin du premier trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 92,2% dans la zone euro (ZE17), contre 90,6% à la fin du quatrième trimestre 2012.
- Dans l’UE27, le ratio a augmenté, passant de 85,2% à 85,9%.
- Par rapport au premier trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est accru tant dans la zone euro (de 88,2% à 92,2%) que dans l’UE27 (de 83,3% à 85,9%).
Et attendez! La Grèce! La Grèce n’est toujours pas revenu au niveau d’endettement qui était le sien … avant « l’aide européenne » (entre 120 et 130%)! Et ce, malgré une prétendue ré-structuration en cours de route!
Sérieusement, qui aurait pu se douter 😀
Sauf quelques bolchéviks hirsutes qui écrivaient au début de l’année 2012:
« Le problème de la Grèce, n’a toujours pas été réglé. Bien au contraire, il va s’amplifier. »
Merde, je me rends compte que, du coup, j’ai raté également la série interminable de plates excuses du sérail médiatico-politique qui a dû déferler suite à ce rapport.
Trop bête.
A reblogué ceci sur bernard59047.
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Comme d’hab, la bonne trouvaille…Je vais relayer la diffusion de ce tableau
Pour ce qui est des excuses, faut pas exagérer quand même: Noel c’est seulement le 25 décembre; et d’ici là le génial plan Montebourg/Hollande nous aura sauvés !
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